Créer un site internet

Journal de bord de l'Azérou - Les vendanges

Par Jean Michel

"La métairie de l'Azerou à Mademoiselle Benazet avait été léguée par celle-ci à l'hospice de Saissac. Des métayers, les Arribaud en assuraient l'exploitation et tenaient un
« journal » qui se trouve aux archives de Saissac et que j'ai pu consulter. Beaucoup de renseignements fournis par ce journal ont été utilisés ici."



Les Arribaud métayers de l'Azerou


"- Quel bon vent t'amène, Victor, dit Antoine Arribaud ; métayer à Saigne-Villemagne à son ami notaire qui descendait de voiture.
- Je viens pour affaire, répondit Victor Besaucèle. Je suis chargé par Demoiselle Marie-Rose Bénazet, la fille de feu Clément de chercher
de nouveaux métayers pour l'Azerou et j'ai pensé à toi.

Après forces discussions, les deux hommes parvinrent à se mettre d'accord sur les grandes lignes d'un contrat.
Le premier point concret étant la désignation de deux experts pour estimer la valeur du troupeau.
Après de longues et nombreuses discussions le contrat fut signé.


Aujourd'hui,
les vendanges


Au mois de septembre on publia le ban des vendanges. 
Les Arribaud possédaient deux vignes, l'une à Miquelou, l'autre à Rascagnac.
C'étaient les deux seuls biens qu'ils avaient pu acquérir au cours de leur existence. Toutes petites vignes, maigres lopins de terre enclos de pierres.
La vigne se plaît sur les pentes de nature calcaire.
Le causse a été dédommagé de l'aridité d'un sol ingrat par son aptitude à produire en abondance un vin d'une excellente qualité.
La vigne était l'objet de soins attentifs.

« Poda mé davant què plouré, fosega-mi davant qué boire, escaucela mé davant qué flourissé é té faraî béouré de bon vi ».  
«  Taille moi avant que je pleure, bêche moi avant que je bourgeonne, déchausse moi avant que je fleurisse, je te ferai boire du bon vin. » 


Une quinzaine de jours avant les vendanges on mettait les comportes (semais) à tremper
pour les étancher et on resserrait les cercles de fer en les tapant.
Quand le raisin vairolait (changeait de couleur) 40 jours avant les vendanges ; le ban des vendanges était publié.
 
Le 16 septembre donc les vendanges commencent à Miquelou et le 20 à Rascagnac. 

A la serpe au couteau, on tranche les raisins, humides de rosée.
On les place dans des paniers (banastes) puis on verse le tout dans les comportes que les hommes portent à la cave.
Pieds nus et pantalons retroussés Antoine écrase la vendange dans le troulhaclou (la cuve).
On dirait qu'il exécute une danse rituelle ! 
Quand la vendange aura fermenté, on procédera au décuvage en soutirant le vin que les Arribaud mettront en tonneaux. 
Hélas la récolte est trop petite et il faudra pour faire la soudure acheter 3 charges de vin.

azerou arribaud michel

  • Aucune note. Soyez le premier à attribuer une note !

Ajouter un commentaire

 

Ce blog est la suite récente des
Saissac d'Antan !

Ceux ci sont toujours accessibles sur
http://saissac.e-monsite.com/
ou
http://saissacdantan2.e-monsite.com/

Afin de continuer ce devoir de mémoire,
Saissac d'Antan
recherche tout document papier ou photo
concernant la longue histoire de Saissac
et de ses habitants.

Ceux ci seront scannés et restitués aussitôt !
 

Contact au:
fantin.erick@Bbox.fr