L’histoire des cloches de Saissac


Jusqu’au milieu du XXème siècle,
les sonneurs de cloches tintaient les mâtines au lever, l’angélus trois fois par jour pour appeler  les croyants à la prière,
carillonnaient pour la grand-messe, faisaient retentir le tocsin en cas d’incendie ou de danger
ou égrenaient les tristes notes des glas, autant de coups que le défunt avait vécu d’années. 


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Le clocher a  aussi annoncé la fin des deux guerres mondiales. 

A Saissac c’était Crouzet dit « Pousaco » qui était sonneur, sacristain et chantre à l’église.
C’était souvent sa femme qui sonnait les cloches, après avoir monté les raides marches de l’escalier du clocher.
L’église a été sonorisée et c’est de nos jours une horloge  mécanique qui assure les sonneries.
Pendant longtemps elle fut réglée par Camille Chavernac. 

En 1793, il est requis de faire descendre deux cloches et d’inviter les particuliers qui auront du cuivre à le porter au district.
Saissac est d’une très grande étendue et si l’on ne conserve par les deux grandes cloches,
il est impossible que les citoyens ainsi équipés puissent entendre l’appel des offices divins,
vu que notre église se trouve être foraine et le clocher enfoncé.
On propose alors d’envoyer les trois autres cloches.
On conserverait la grande cloche pour le tocsin d’alarme et celle qu’on sonne ordinairement pour la messe.
Le 18 mai 1794, elles partent donc vers Carcassonne.

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La grande cloche (diam 1,20m, haut 1,10m)


Actuellement on trouve dans le clocher, 4 cloches. 



Le mystère de la cloche disparue 

Une autre cloche figurait à l’inventaire diocésain du 14 oct 1942, comme objet fendu et déposé.
Cette cloche a disparu après la guerre.
Ses caractéristiques étaient, diamètre 51, hauteur 0,52 cm, poids 80 kg et note Sol 4.
Il y était gravé : « J.M .J DOMINE JESU SUSCIPE SPIRITUUM MEUM A MORTE PERPETUA LIBERA NOS DOMINE Hoc TINTIN Pro AGONIZANTIBUS Cons D CROS R P SAISSAC D MARQUIER FUIT PATER LUSTRALI ET MATER D ESPINASSE 15 JUIN 1851 MARTIN FONDEUR A FOIX ».


Deux cloches particulières

Elles sont actuellement quatre cloches,
gravées de leurs bienfaiteurs, toujours scellées à leurs poutres.
Deux ont des histoires un peu particulières,
Agnes Esperou et Sainte Maria.

Agnes Esperou est gravée de :
« 1885. A la gloire de Dieu ; mon nom est AGNES ESPEROU qui m’a donnée à l’hospice de Saissac, l’an de JC 1882.
Mon nom ANNE et verbum caro factum est.
Sœur Philomène sup, Sœur Louise, sœur Marie, Sœur Elisabeth, Sœur Vincent. Marc Escande maire de Saissac ».

Cette cloche se trouvait au-dessus de l’entrée de l’actuelle école de Saissac, autrefois pensionnat et ancien hospice.
Le pensionnat de 1885 est dirigé par Sœur Philomène. Sœur Marie dirigeait l’ouvroir, 2 autres sœurs étaient enseignantes et la dernière cuisinière.
Cette cloche a dû être mise au clocher lors de la séparation de l’église et de l’état.
Une demande d’établissement des sœurs de St Vincent de Paul a lieu en 1841
et il est précisé qu‘aucun établissement séculier n’existe sur la commune.


Esperou

Avec ses 40 cm de diamètre, Agnes Esperou est la plus petite cloche de Saissac



Santa Maria est pour sa part datée de 1614.
Elle provient peut être de l’église champêtre de Sainte Marie de Campras, confisquée comme bien national.
Ceci expliquerait le Sancta Maria gravé sur la cloche,
qui était peut être restée à Campras lors de la réquisition des cloches de Saissac.  
On peut y lire dessus :
« H S Stas MARIA/ BENEDICAM DOMINUM / IN OMNIA TEMPORE/ JEHAN ROBERT  PAUL CARRIERE   DENIS GLORIES   GUILLAUME BENAZET /CONSULES DE SAISSAC ».   


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cloches

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