Si l'on parlait café !
- Par Erick FANTIN
- Le 25/09/2023
- Dans Gardons la mémoire intacte !
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« Les ancêtres de nos anciens, regrettaient que les cafés aient tué les veillées,
symboles des moeurs du monde rural.
Aujourd'hui, les anciens regrettent que la télévision individualiste ait tué les cafés de village,
garants de l'authenticité rurale ».
Tout village a connu, au moins deux cafés ;
chacun avait sa clientèle qui correspondait à un milieu social différent.
Au début du siècle, la distinction était bien nette,
il y avait le café de « droite » et le café de « gauche », le café des riches et celui des pauvres.
Quand on ne s'y retrouvait pas par affinité politique,
c'était par classes d'âges que se regroupaient les hommes.
Lieux de réunion et de détente, les cafés ont joué un rôle social très important,
y parlait et on y jouait aux cartes,
plus que ce que l'on y buvait.
Saissac, début XXe, comptait cinq cafés
auxquels est venu s'ajouter plus tard l'établissement du lac de Picarel cher au regretté Louis Cathala.
Le café hotel restaurant "la montagne noire", encore en activité,
était le plus imposant.
Siège de nombreuses associations, organisateur de bals, de lotos et du cinématographe,
il était tenu par Alfred Cros dit "petit pied".
Son grand concurent était le café Vassal,
près des halles, et la rivalité entre les deux clientèles était grande.
Plus haut dans le bourg,
le café de la gare était tenu par un ancien "poilu", M. Guilhem.
Homme charmant, marqué par la guerre et qui tenait à passer le message de l'horreur auprès des jeunes écoliers.
Le café hotel restaurant de "la porte d'autan", du père Lafage,
était certainement le plus connu.
C'est ici que le Président de la République Vincent Auriol, venait manger, souvent à l'improviste,
lors de ses venues dans la région.
Enfin, un peu plus loin, au barrage du Lampy,
était l'établissement le plus distingué
puisque lieu de villégiature de la petite bourgeoisie de la plaine.
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