Les grenadiers contre la "Populace" - INEDIT
- Par Erick FANTIN
- Le 07/06/2023
- Dans Gardons la mémoire intacte !
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Texte tiré de la revue: " Folklore " Tome 2 Année 1939
Jean Roudelle était issu d'une vieille famille, assez modeste, de Bram.
Son père était à la fois charretier et cultivateur. Après avoir été cinq ans fermier du domaine du Prunet
dans la Commune d'Arzens et tout près de Montréal,
en association avec trois de ses compatriotes, il devint régisseur des de Lordat,
vraisemblablement à partir de 1781.
Dans ses courriers avec sa maîtresse, il conte, entre autres,
de la Révolution sur notre territoire.
Ni paysan, ni bourgeois, le régisseur de Bram défend fidèlement les intérêts de ses maîtres...
Courrier du 18 Août 1790
à M. Coquard, maître d'hôtel chez Mme la Marquise de Lordat, aux eaux à Bagnières.
"Vous verriès par la lettre que M. Laffon a écrite à Madame la révolution de la populace contre les bourgeois à Castelnaudary. Il y en a eu deux de cette populace de tués et beaucoup de blessés, mais à présant s'est un peu arrangé. Nous avons beaucoup de révolution dans le pays. Il y a de soldats à tous les villages qui sont sur la ligne du Canal. Il y a à Bram 40 grenadiers du régiment de Bresse qui sont logés au haut du pressoir et au bas des écuries. C'est un avantage pour garder les magazins de Madame. Ces grenadiers avec ceux qui sont à Villesèque partent aujourd'huy pour Saissac parce que la populace a percé le grand bassin de Lampy qui donne l'eau au Canal et il doit arriver aujourd'huy à Bram la compagnie de chasseurs du régiment de Bourgogne. Je crois que Madame ne sera pas fâchée qu'ils soient logés où ils sont parce que en se gardant, ils gardent le château et les magazins.
Vous dirès à Madame que nous faisons la levée des censives, mais bien lentement et avec beaucoup de peine, n'ozant presque rien dire; cependant peu à peu et avec la douceur quelqu'un paye tous les jours. Il y en a beaucoup qui reffusent la censive à Prouille; Alzonne on la reffuse à M. de Puivert."
Le déversoir détruit
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