Le coup de sang du boulanger ! INÉDIT !

Aux questions posées,
où se l'était-elle procuré et comment l'avait-elle payé, elle répondit,
"chez le boulanger, et payé trois sous et dix deniers mais si j'avais payé en assignats cela m'aurait coûté plus cher !"

Ceci constituant un délit,
Monsieur le Maire et le procureur communal se rendirent aussitôt chez le dit boulanger pour dresser contravention.
Amende légère du fait qu'il s'agissait là de sa première infraction.

Mais le sieur * ne l'entendait pas ainsi et dès le lendemain ...

Nous sommes en 1793, le 17 Juin,
le procureur de la commune est le Sieur Cavailhes et le boulanger, Guilhaume Doumenc.

Rebondissement avec ce nouveau procés verbal: 
"Nous Procureur de la commune soussigné, déclarons que ce jourd'huy à sept heures du soir, ayant fait rencontre du citoyen Guilhaume Doumenc, boulanger de cette ville  contre lequel il a été dressé le procés verbal cy dessus, portant une faux à la main m'a dit en me donnant un coup de la dite faux du côté du dos et sur mon bras gauche que je ne mourrais jamais d'autre main que de la sienne et que ce serait à la première fois qu'il pourrait me trouver seul pour m'apprendre d'être son délateur et de verbaliser contre luy, ajoutant à son discours toutes sortes d'invectives et ai signé la présente déclaration pour y avoir égard le cas échéant."

Y a t-il eu une suite ?
Aucune mention ultérieure, l'affaire en est peut-être restée là.

En cette année 1793,
outre le contexte général révolutionnaire,
les habitants de Saissac vivaient, selon les écrits des responsables communaux,
une véritable famine.