INÉDIT - Le crime aurait pu être parfait ...


... s'il y avait eu mort d'homme !

 

COUR D’ASSISES DE L’AUDE (Carcassonne).
Présidence d« M. Moureau.

Audience du 12 décembre 1844.

(Correspondance particulière du Droit, Bulletin des Tribunaux.)


Empoisonnement de cinq personnes par l'arsenic.


Une foule immense assiège les avenues du Palais-de-Justice.
La nature de l’affaire qui va être soumise au jury, la position de l’accusé et des personnes empoisonnées,
tout préoccupe vivement l’attention  publique, trop souvent éveillée
depuis quelques années 
par de semblables événements.


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Voici le texte de l’acte d’accusation :
 

Le 2 septembre dernier, le sieur Landes, médecin à Saissac, fut invité 
à se rendre dans la maison de la dame veuve de Laurent, pour donner
 ses soins à cette dame, à son fils et à leurs domestiques. Il y trouva dans 
le salon, la Dame de Laurent, couchée un canapé, ayant auprès d’elle son 
fils. Le Sr de Laurent lui fit connaître qu’à dîner ils venaient de prendre 
un potage au vermicelle, auquel il avait trouvé, après l’avoir mangé, un
 goût salé et amer, et qui leur avait occasionné un sentiment d’ardeur et
 de constriction à la gorge. Ils avaient pre-qu’au sortir de table éprouvé 
des vomissemens, et les trois domestiques qui avaient mangé ce qui restait
 du potage enduraient les mêmes souffrances.


La situation des cinq malades parut s’aggraver malgré les soins du docteur. 
La dame de Laurent éprouva de nouveaux et fréquents vomissemens, 
accompagnés d’angoisses, de refroidissement aux extrémités et 
la perte de la parole. Son fils et les domestiques étaient affectés de la 
même manière, mais moins gravement. Le docteur étudia et combattit 
ces symptômes qui lui paraissaient la conséquence d'un empoisonnement
 mais il ne crut pas d’abord à un crime. Il s’assura qu’aucun ustensile de 
cuivre n'avait servi à la préparation du repas, et s'informant du potage,
 dont la saveur acre avait été remarquée, il apprit que le bouillon avait
 été confectionné la veille et avait été servi une première fois le dimanche à dîner, sans qu’aucun accident se produisît.
Ce qui en était resté avait 
 été enfermé dans un placard fermant à clé, et n'en avait été retiré qu'une heure environ avant le diner du lundi, pour être placé sur le fourneau.
Il se fit remettre les vases dans lesquels le potage suspect avait été succissivement déposé.
Des sédiments blanchâtres se faisaient remarquer dans la casserolle de pierre qui avait servi à rechauffer le bouillon; la soupière en présentait également.
Il reccueillit encore avec soin une partie des matières vomies, et prit aussi une casserolle qui renfermait deux ou trois cuillerées du potage
et le sac qui contenait la provision de vermicelle. 

Une partie de ces matières fut soumise le surlendemain à une analyse chimique, qui fournit des indices puissants de la présence d'arsenic.
Le Dr Landes administra alors à la dame et au sieur de Laurent les antidotes qu’on oppose à ce poison.
Les domestiques étaient dans un état qui ne  paru pas exiger de nouveaux remèdes.
Mais après quatre jours, la dame de Laurent atteignait à peine la période de réaction,
et dans la nuit du quatrième au cinquième jour, il fallut saigner le sieur de Laurent qui 
suffoquait. 
Ces faits furent portés par le docteur Landes à la connaissance du ministère public,
et le 9 septembre, ils furent constatés par les magistrats.

Il importait avant tout de constater officiellement, et par les moyens
 les plus sûrs, quelle était la substance mêlée au potage. Des chimistes furent
 chargés de cette recherche, et le résultat de leurs expériences a été
 décisif.


Une quantité notable d’arsenic a été retrouvée au fond de la soupière,
 dans lu casserole où le bouillon a été réchauffé, et dans le peu qui restait 
du vermicelle. Les matières vomies contenaient ce poison, mais en 
quantité moindre. Le vermicelle en sac n’en contenait point.


Le crime était donc flagrant, car il fallait tout d’abord écarter la supposition d’un empoisonnement involontaire ;
il n'y avait jamais eu d'arsenic dans la maison de Laurent; celui qui avait été retrouvé avait été
 nécessairement apporté dans une intention criminelle par l’empoisonneur
qui restait à découvrir.

Si on se demandait quel avait pu être le mobile de ce crime, il apparaissait 
que tout sentiment de haine ou de vengeance devait y être étranger. 

La famille de Laurent, composée d’une femme veuve et âgée, et d’un jeune homme de vingt-cinq ans,
n’a jamais suscité ni rencontré d’inimitiés.
 La voix publique était unanime pour confirmer en cela les dires de 
la dame et du sieur de Laurent ; la haine écartée, restait l’intérêt, et il 
était juste ensuite de rechercher si la personne que ce mobile aurait pu
 pousser au crime, avait eu la possibilité matérielle de le commettre.


Les domestiques n’avaient intérêt qu'à la vie de leurs maîtres; ils avaient 
eux-mêmes été victimes du crime dont on recherchait l'auteur ; ils en avaient laissé subsister les traces;
tout annonçait que le crime n’avait été ni conçu par eux, ni accompli par leurs mains.


D’autre part, il était difficile de concevoir qu’une personne étrangère à 
la maison s’y fût introduite sans exciler des soupçons. La maison de Laurent
 ne communique avec le village de Saissac que par deux portes, dont 
l’une, donnant dans une basse-cour, est fermée en dedans au moyen d’un 
arc-boutant ; elle ne s’ouvre qu’accidentellement, et quand cette issue devient 
nécessaire, la porte principale qui donne accès dans la maison est 
aussi habituellement fermée; il faut frapper pour se la faire ouvrir. Une introduction clandestine de l'empoisonneur pouvait donc d’autant moins être
 supposée, que dans la maison même il aurait éprouvé du nouveaux obstacles
; la salle à manger et le salon, où se tiennent habituellement les 
maîtres de la maison, sont situés au rez-de-chaussée comme la cuisine, où se tiennent habituellement deux domestiques ; il était à peu près inévitable 
que l'empoisonneur fût rencontré par l’une de ces quatre personnes

.
Il fallait ensuite remarquer que le poison avait été jeté dans un bouillon
 préparé depuis la veille, et qui, pendant trente heures a été déposé
 dans un placard fermant à clé. La clé, il est vrai, est demeurée attachée à la serrure; mais le placard est situé dans une pièce qui communique 
avec celles qui composent le rez de chaussée, et qui établit une communication 
entre le salon et la cuisine. On ne peut y entrer sane être entendu
 et remarqué de ceux qui se trouvent au salon, ou à la salle à manger.
 Comment supposer ensuite que l'empoisonneur étranger à la maison et à 
ses habitans, aurait deviné que dans le placard se trouvait un reste de
 bouillon qui devait être servi lundi soir sur la table des maîtres?


Quand, le lundi soir, à six heures, la cuisinière retira ce bouillon du
 placard pour le mettre sur le feu, elle n’y remarqua rien d’extraordinaire.
 Cette circonstance acheva de démontrer que le poison n’avait pas
 encore été jeté. L’arsenic, sous la forme de poudre blanche, aurait nécessairement
 apparu sur un bouillon qui devait être figé, ou bien dans un 
bouillon liquide, aurait été visible au fond de la casserole où le vermicelle 
n’avait pas encore été mélangé.


De six à sept heures du soir, le dîner des maîtres se préparait; le bouillon
 mêlé de vermicelle était sur les fourneaux. La cuisine a été un moment
 abandonnée par le domestique et la cuisinière, qui ne l’avaient pas
 quittée de la journée. Tout annonce que l'empoisonneur a dû saisir cet 
instant; mais s’il n'a pu venir du dehors, à quel titre se trouvait-il dans 
la maison ?


La responsabilité du crime pesait donc a priori sur la personne qui,
 ayant intérêt à le commettre, en avait eu l’occasion. Or, ces deux genres 
d’indices se réunissent avec une extrême force contre Melchior de Ranchin.

La dame de Ranchin, sa mère, est la sœur unique de la dame de Laurent,
dont la fortune et celle de son fils sont considérables; et quel que 
fût, dans un accident qui ensevelissait à fois la mère et le fils, l’événement 
du prédécès, la part qui revenait à la famille de Ranchin, et, par suite,
 à Melchior de Ranchin, qui pouvait se considérer comme l’unique héritière
 de sa mère, était toujours opulente.


La situation de fortune du sieur de Ranchin doit surtout être considérée
: le sieur de Ranchin père, propriétaire important, et qui longtemps 
a pu flatter son fils de la perspective d’un riche patrimoine, est aujourd'hui
 complètement ruiné.


Ses biens ont été saisis, et il est assujetti, pour des dettes qu’il ne peut 
payer, à la contrainte par corps. On conçoit combien les illusions du jeune 
homme ont dû être froissées par les poignantes réalités de cette misère 
imprévue.


Les rapports des deux familles qui habitent l’une et l’autre la commune 
de Saissac, étaient fréquents et intimes. Le dimanche, 1er septembre,
 le sieur de Laurent alla chez son cousin et l’engagea à déjeuner pour 
le lendemain. Le sieur de Ranchin se rendit à l’invitation. Les deux jeunes 
gens, auxquels se joignit dans l’après-midi un ami commun, passèrent 
la journée ensemble.


Vers six heures, l’accusé résista aux pressantes instances que lui faisait 
sa tante de partager leur dîner, et il rentra chez lui, accompagné du sieur
de Laurent qui revint ensuite à Saissac et se mil à table dès son retour.

Il résulte de ces faits généraux, que la seule personne qui eût intérêt
 à la mort de la dame et du sieur de Laurent, a passé dans leur maison 
la journée qui se termina par l’empoisonnement de la mère et du fils.


Si le poison a été mêlé au bouillon encore déposé dans le placard,
 Melchior de Ranchin peut d’autant plus être soupçonné qu’il connaissait
 les habitudes domestiques de la maison, et l’usage du placard ou l’on
 serre les mets qu’on est dans l'intention de desservir.


Mais si, suivant les probabilités ci-dessus déduites, le bouillon n’a été 
empoisonné qu’après avoir été placé sur le fourneau, la culpabilité de 
l'accusé résulte d’un fait qui lui est personnel et dont il a fait connaître 
lui-même l’importance par les denégations qu'il y a opposées.


Une première fois, entre deux et trois heures de l’après-midi, l'accusé
 quitta la salle à manger où il était avec le sieur de Laurent et Robert Espinasse.
 Le sieur de Laurent s informa de lui, le chercha et le trouva enfin 
à la cuisine, où vraisemblablement rien ne l’appelait.


Plus tard et quand, après avoir refusé le diner offert par sa tante, Melchior
 de Ranchin se préparait à partir et son cousin "l’accompagner", celui-ci
 le chercha vainement dans le salon, dans la salle à manger, et enfin 
dans la cuisine où il le trouva seul. A ce moment, le potage était sur le fourneau. Jeanne Ramoule, pour la première fois de la journée, venait
 de quitter la cuisine pour aller chercher de l’eau. Son absence dura en 
 tout six à sept minutes.
Le domestique, de son côté, venait de sortir pour remplir une cruche. C'est le seul moment favorable qui se soit présenté, soit la veille,
soit ce jour même pour l'accomplissement du crime, et à ce moment l'accusé
a été surpris dans le lieu même où ce crime devait être commis.
Appelé comme témoin, et pressé de s'expliquer sur les visites qu'il aurait pu faire à la cuisine,
Melchior de Ranchin a déclaré d'abord qu'il ne pensait pas y être entré.
A huit jours de distance, rappelé et pressé de nouveau à ce sujet, il répond plus positivement
qu'il n'est pas entré à la cuisine ce jour là. Sur de nouvelles instances, il affirme le fait.
On lui oppose la déclaration du sieur de Laurent qui l'y a trouvé.
Alors il croit se rappeler qu'en effet il est allé au moins une fois à la cuisine.
C'était pour demander au domestique si celui-ci avait payé du tabac qu'il l'avait chargé d'acheter.
Il résulte, en effet, de la déclaration de Jalbaud, qu'après la sortie de la cuisinière,
il allait chercher l'eau destinée à l'usage de la table, quand l'inculpé se présenta et lui adressa la question prémentionnée.
Jalbaud rappela au sieur de Ranchin qu'il n'avait pas pu payer le tabac, puisqu'en lui donnant cette commission,
Ranchin l'avait averti qu'il avait un compte ouvert chez le débitant. Jalbaud sortit avec sa cruche;
Ranchin le suivit, parut se diriger vers une écurie; mais avant que Jalbaud et la cuisinière fussent de retour,
Ranchin était rentré dans la cuisine, où le sieur de Laurent ne trouva que lui.
Les mots échangés etre Ranchin et Jalbaud ne diminuent en rien l'importance de la visite tant déniée,
car cette visite ne s'explique guère par la question si tardivement adressée par Ranchin à un domestique
qu'il avait vu toute la journée, et la question elle-même, dans les circonstances racontées par Jalbaud,
et à demi avouées par Ranchin, témoignent plutôt de l'embarras éprouvé par l'accusé en le voyant,
que de la vérité du prétexte qu'il allègue.
Dès le lendemain, Ranchin fils parut à Saissac dans la maison de Laurent.
 Il raconta qu’il avait éprouvé dans la nuit des vomissements et des 
coliques.


Son père et sa mère insistèrent sur la gravité de son indisposition : il
 était allé, disait-on, dix-sept fois a la selle pendant la nuit du 2 au 3.


Le mercredi 4, les soins du docteur Landes furent réclamés, et le
 symptômes déclarés par l’accusé étaient ceux d’un empoisonnement.

 
Cependant, le docteur ne trouva aucune trace d’un accident si grave,
 et il semble que, dès lors, le récit de son malade lui parut au moins fort
 exagéré.


Depuis, Melchior de Ranchin avait gardé le silence sur son indisposition, 
et on a si bien compris, que celle fable, imaginée pour détourner 
les soupçons, les aggravait au contraire; que la dame de Laurent, contraitement à l’évidence et à la déclaration de son propre fils, a soutenu 
qu’elle n’en avait pas entendu parler. Il paraît évident que Melchjor de 
Ranchin avait feint d’avoir éprouvé des symptômes analogues à ceux qu’avait 
présentés la famille de Laurent, pour faire croire que s’il y avait 
poison, il avait été mêlé aux mets dont il avait pris sa part au déjeuner. 
Ce qu’on a retrouvé du potage servi seulement au diner, et l’arsenic adhérent, 
sous forme de cristallisation, aux parois du vase où le bouillon 
avait été déposé, a ruiné ce système de défense, qu'il a fallu en toute 
hâte abandonner.


Dans sa déclaration recueillie au procès-verbal de transport, le docteur 
Landes a fait connaître que cette même saveur âcre qui dénonçait la 
présence de l’arsenic dans le potage avait été remarquée dans un plat
 d’aubergines. L’analyse chimique n’a pu s’étendre à ce mets qui avait
disparu en totalité; mais l’indication n’en est pas moins précieuse. Les 
aubergines n’ont été préparées que pour le dîner du lundi ; elles étaient 
sans doute sur le feu quand Ranchin est entré dans la cuisine, et si elles 
ont été empoisonnées, ce n’a pu être fait ni le dimanche, ni dans la matinée 
du lundi, mais seulement dans la soirée de ce jour, et particulièrerm
nt dans l'heure qui a précédé le repas.


L’information a enfin révélé qu’en 1842 le sieur Ranchin père avait
 acheté vingt grammes d’arsenic, et il avait témoigné quelque temps après 
de l’inquiétude à ce sujet, parce que ce poison n’avait pas été retrouvé.

L’accusé soutient qu’il n’a jamais entendu dire que le poison eût été 
égaré, et son ignorance peu vraisemblable donne à cette circonstance une 
gravité dont elle semblait d’abord dépourvue.


Le système de défense de l’accusé est suffisamment indiqué par tout ce
 qui précède. Il explique le refus qu’il a opposé le lundi soir à l’invitation
 de sa tante par une affaire qui le rappelait chez lui et dont il exagère l’urgence.

Il nie toute participation au crime; mais, d’accord en ceci avec le  ministère public,
il n’en peut désigner aucun autre auteur, ni lui assigner 
aucune cause.


En conséquence, Melchior de Ranchin est accusé de s’être rendu coupable, 
en septembre 1841, d’empoisonnement, en ayant attenté à la vie

1° de la dame veuve de Laurent; 
2° d’ Alexandre de Laurent; 
3° de Jeanne Ramoule; 
4° de Joseph Montagné; 
5° de Guiraud Jalbaud, et ce, par l'effet 
de substances qui pouvaient donner la mort plus ou moins promptement,
 faits qualifiés de crimes, prévus et punis par les art. 501 et 502 du
 Code pénal.


L’accusé est amené sur le banc par la gendarmerie. Il est de
 belle taille, d’une figure agréable ; il porte la barbe et est vêtu avec 
élégance.


Il déclare se nommer Melchior de Ranchin, être âgé de vingt sept 
ans.


L’accusation a fait entendre treize témoins. Leurs dépositions
 ne font que raconter les faits énoncés dans l’acte d’accusation.

Dix-sept témoins à décharge ont été produits par la défense.
 Presque tous déposent de la bonne moralité, des antécédents irréprochables
 du prévenu

.
Malgré le réquisitoire de M. le procureur du roi Dupré, et sur la
 plaidoirie de Me Trinchan, le jury a rendu à deux heures du matin à 
un verdict d’acquittement.

"1844_12_19_Le_Droit"

 

Plan geometrique du rez de chaussee de albarel cartographe btv1b53088080r 1Plan geometrique du rez de chaussee de albarel cartographe présenté au procès

Famille de Ranchin

Cette famille, originaire de Montpellier, où elle florissait au 16eme siècle, était possessionnée à Saissac dès 1722.
Armes "D'azur a la fasce d'or, accompagnée de 3 étoiles de même chef et d'un puits d'argent maçonné de même en pointe"

La famille de Ranchin se distingue dans l’art de la médecine, dans les lettres  en particulier la poésie légère et dans la magistrature  durant les 16 et 17eme siècles. Daniel de Ranchin, sieur d’Amalric et de Fonfille, maintenu en noblesse en 1669, établit sa filiation noble par l’exercice de charges à la cour des aides de Montpellier, depuis 1658 et de conseiller à la chambre de l’Edit à Castres, depuis 1605. Les Ranchin du XVIIeme siècle fleurirent simultanément à Montpellier, Castres et à Toulouse. Leurs succès dans la poésie légère, leur valut d’être mentionnés dans divers recueils littéraires et biographiques, entre autres dans Moreri, dans la Biographie universelle de Michaud,, dans la Biographie Toulousaine.La mosaïque du Midi. ( Toulouse. T V page 345) contient un article rempli de détails précieux sur ces personnages. Il est signé de La  Bouisse Rochefort. 
Il est enrichi de 3 portraits. I/ de François Ranchin (1560 i609) chancelier de la faculté de Médecine de Montpellier.  II/  Guillaume Ranchin (de la chambre de l’Edit). III/ de François de Ranchin contrôleur général des Gabelles. Le seul représentant actuel de cette famille est Melchior de Ranchin, demeurant à Saissac.   
Roch de Ranchin de cette famille va même accéder à la sainteté.
Une rue de l’ancien Montpellier porte leur nom. Rue de Ranchin. 
Au 17eme siècle les Ranchin emploient leur activité et leur fortune à une entreprise de dessèchement de l'étang de Marseillette, qui n'obtient pas un grand succès.

Melchior de Ranchin

Melchior de Ranchin est le denier connu de cette famille. Il est héritier de Madame Marabail peut être une Ranchin elle-même ?
Il possède à Saissac en 1850 les métairies de la Colle, Embès et Garric. 
Il vend Garric et la Colle en 1861 à Monsieur Combes de Montolieu.
Il se marie en 1851 à  Félicie de Marion Bresillac dont le frère Monseigneur de Marion Bresillac  fondateur des missions africaines réside souvent à Garric.
Melchior possède aussi la métairie de Donadery à Fendeille.
Il semble avoir été fort dépensier et se trouve dans l'obligation de vendre ses domaines en 1861. 

Plaque tombale
Devant la sainte table au centre de la nef. Plaque rectangulaire en marbre blanc. Longueur 0,98 largeur 0,54. 
Inscription ; CI GIT / PHILIPPE CHARLES / EDMOND DE RANCHIN / NE A CARCASSONNE / LE 17 JUILLET 1812 / MORT A SAISSAC / LE 19 AOUT 1814» 


Jean Michel


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De Laurent de Ranchin

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