Journal de bord de l'Azérou - L'éclairage au pétarel - INÉDIT

Par Jean Michel

"La métairie de l'Azerou à Mademoiselle Benazet avait été léguée par celle-ci à l'hospice de Saissac. Des métayers, les Arribaud en assuraient l'exploitation et tenaient un
« journal » qui se trouve aux archives de Saissac et que j'ai pu consulter. Beaucoup de renseignements fournis par ce journal ont été utilisés ici."



Les Arribaud, métayers de l'Azerou


"- Quel bon vent t'amène, Victor, dit Antoine Arribaud ; métayer à Saigne-Villemagne à son ami notaire qui descendait de voiture.
- Je viens pour affaire, répondit Victor Besaucèle. Je suis chargé par Demoiselle Marie-Rose Bénazet, la fille de feu Clément de chercher
de nouveaux métayers pour l'Azerou et j'ai pensé à toi."

Après forces discussions, les deux hommes parvinrent à se mettre d'accord sur les grandes lignes d'un contrat.
Le premier point concret étant la désignation de deux experts pour estimer la valeur du troupeau.
Après de longues et nombreuses discussions le contrat fut signé.


Aujourd'hui,

L'éclairage au Pétarel


Devant l atre

Il se faisait à l'aide de chandelles de suif, fabriquées à Saissac et renommées dans la région « Las candelos de Saïssac, crémoun de cado cap » (Les chandelles de Saissac brûlent de chaque coté) puis on utilisa le calhel lampe à huile.
La famille Arribaud utilise le « pétarel » modeste lumignon, à la faible clarté, qui ajoutait un mystère angoissant, aux récits du coin de feu,
il peuplait les recoins d'une foule d'ombres vacillantes, rendant vraisemblables les impossibles histoires
que les anciens se plaisaient à ressasser aux enfants.
Les gaffets regardaient baillotants cette fragile flamme s'effilocher et osciller au gré des courants d'air,
fragile flammerole s'éteignant au moindre souffle et ils l'écoutaient grésiller et pétarader (d'où son nom)
comme si des âmes en souffrance venaient s'y brûler.
Sa méchante lueur jointe à la flamme fauve du feu, ses crépitements,
tout cela faisait penser aux plaintes des damnés en pénitence d'enfer et rôtissant dans la souveraine Géhenne.
(La particularité du pétarel chandelle de résine, avec fil de chanvre en guise de mèche était de ne brûler que dans la cheminée,
à la chaleur du feu qui en ramollissait la résine)

 

Scan2 1Les bougeoirs, les chandeliers, se trouvent sur le linteau au dessous duquel le courant d'air de la cheminée, gonfle l'andrinople rouge. 
Sur le côté de la cheminée une pince permettait de fixer le pétarel.

azerou arribaud michel

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