29 Juillet 1944, la bataille de Bataillé - INÉDIT
- Par Erick FANTIN
- Le 23/03/2022
- Dans Gardons la mémoire intacte !
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Le groupe Kervenoael
Après l'attaque de La Galaube, le Corps Franc se scinde en plusieurs groupes.
Celui de Kervenoael comprend l'aumônier De Villeneuve, le sous-lieutenant Payrou, les adjudants Lapointe, Laguille et quelques hommes.
Il a 2 voitures, 1 camionnette et 1 ambulance.
Les 25 et 26 juillet 44,
il campe aux environs de Saint Denis à Braqueville où il a des difficultés avec une vieille femme affolée, qui parle d'aller le dénoncer.
Le 29 le capitaine Léopold (Nizet, de Montolieu) leur conseille de ne pas rester là; les Allemands occupent. Montolieu.
Le groupe se déplace donc à la ferme de Bataillé.
Les véhicules sont cachés sous les arbres.
Le groupe Lauri va s'installer à Peyrolemal, pour se reposer.
La bataille
Vers 13 heures, le groupe Payrou discute près des voiturés,
trois Allemands apparaissent brusquement sur la crête, à 100 mètres et se mettent à observer à la jumelle.
Dans un champ de maïs voisin, surgissent de nombreux ennemis. Les hommes de Payrou sautent sur leurs armes,
tirent quelques coups de feu et se précipitent dans le ravin tout proche,
pour éviter le tir violent de l'ennemi.
Le Théâtre des affrontements, au fond le château de Bataillé
De Kervenoael, de son cantonnement. a entendu la fusillade.
Laissant un petit groupe au camp sous les ordres de Maurice Capdevilla, il s'élance vers Bataillé.
Il forme trois groupes, à droite Léopold, à gauche Lapointe et lui-même au centre.
Le groupe Lapointe est pris à partie par des feux d'armes automatiques et ne peut déboucher.
Le feu s'engage de tous côtés.
Goujet du groupe Léopold fauche impitoyablement avec sa mitrailleuse, les Allemands trop aventureux.
De Kervenoael tire lui-même à la mitrailleuse et réduit un F.M ennemi au silence. Mais une rupture d'étui rend sa pièce inutilisable,
il ordonne le repli.
Les Allemands démoralisés par leurs pertes, 13 morts, dont le chef du détachement, ne poursuivent pas leur progression.
Capdevilla a mis en place deux mitrailleuses et contribué à la débandade des Allemands.
Repli
Le groupe se sépare alors.
Payrou, l'aumônier, Lapointe, Bob et Langenfeld rejoignent Kervenoael à Peyrolemal.
Ils marchent toute la nuit et arrivent à Labastide, ferme habitée par une famille nombreuse.
Ces braves et pourtant très pauvres gens leur offrent du lait et des oeufs et refusent d'être payés.
Le fils aîné signale que les Allemands font des barrages sur les routes.
Le capitaine en civil et l'aumônier en soutane remontent par Saint Denis, Lacombe et Laprade ou l'aubergiste Albert les accueille.
Il retourne ensuite à Labastide en bicyclette, à Saint Denis une patrouille le laisse passer.
Le petit détachement regagne alors Laprade, à travers bois.
Le combat de Bataillé - Récit de Arribaud Jean du Loubat
"Les allemands sur dénonciation monnayée (P de Saissac) se rendent au château de Bataillé où se trouvent le capitaine, l'aumônier et un lieutenant du Maquis .
Au Loubat, la veille, il y avait 80 maquisards au repos, ils passent la nuit dans le bois de Peyrolemal.
Jean Arribaud et son père vont le matin passer le cultivateur dans le maïs, ils entendent des rafales de mitraillettes et des coups de feu. Jean Arribaud ramène les vaches à la ferme,
son père se réfugie dans les bois.
Les allemands avaient attaqué Bataillé, mais le capitaine et l'aumônier avaient eu le temps de s'enfuir.
Au bruit des coups de feu, les maquisards cantonnés dans le bois arrivent au contact des allemands.
Puis décrochent.
Les allemands pillent alors le chàteau de Bataillé et arrivent au Loubat en tirant des coups de feu.
Ils fouillent Le Loubat et s'emparent de quelques biens, puis se replient. "
Lors de l'inauguration du Monument du Maquis,
certains de ces "Héros" étaient présents.
Sources: Jean Michel, https://archivesdepartementales.aude.fr, famille Raucoule
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