INÉDIT - Le confessionnal et les marguilliers


Le déplacement d'un lutrin mit jadis en émoi tous les chanoines de la Sainte-Chapelle
et inspira la muse satirique de Boileau.

Une tracasserie du curé de Saissac ...


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... près de Carcassonne, vient d'exciter, parmi les paroissiens,
des troubles non moins capables de fournir le sujet d'un poème épique.
Cette fois, il s'agit d'un confessionnal.

Il existait depuis longtemps à Saissac une confrérie de Saint-Antoine,
dont les membres possédaient, depuis 1815, dans l'église du village,
une chapelle qu'ils s'étaient plus à embellir d'ornements précieux.

Un curé installé tout nouvellement, convoita la splendide chapelle ;
et, pour entrer de suite en jouissance, y fit de son autorité privée, transporter le confessionnal,
sous prétexte qu'il était dans un endroit trop humide.
Grande rumeur parmi la confrérie ; réclamation auprès de monseigneur l'évêque.
Déplacement, replacement du confessionnal.

Enfin, la querelle s'envenime au point que monseigneur l'évêque ordonne à
Mr Méduse, curé d'un village voisin,
de se transporter sur les lieux pour concilier les partis belligérants.

Du haut de la chaire,
le nouveau médiateur tonne contre les marguilliers, et donne raison à son confrère.


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Les auditeurs manifestent leur mécontentement par des murmures.
M. Méduse, qui s'était flatté de les méduser par sa seule présence,
indigné de ces marques d'improbation,
requiert un brigadier de gendarmerie d'arrêter un des plus récalcitrants.
Le brigadier qui, sans doute, n'était pas encore rompu an métier,
déclare qu'il ne peut arrêter personne sans mandat légal, et se contente de sommer le rassemblement de se dissiper.

Après une affaire si chaude,
les membres de la confrérie résolurent d'abandonner tous leurs droits sur la chapelle,
objet de ces important débats, et de reprendre chacun les ornements qu'ils avaient fournis.
Le trésorier, redoutant l'accusation de sacrilège,
a dressé un procès-verbal de l'enlèvement ;
le curé en a aussi dressé un de son côté.

L'affaire est maintenant devant les tribunaux et le jugement prononcé sera le dénouement de cette grande épopée. 

La France chrétienne, 14 février 1827

Mais pas de panique, nous sommes en 1827 et l'affaire est réglée depuis longtemps.
 


Le confessionnal et les marguilliers la france chretienne 14 fevrier 1827

eglise confessionnal

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