Jean de Falgous, saissagais de l'Inquisition
- Par Erick FANTIN
- Le 28/01/2023
- Dans Gardons la mémoire intacte !
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Sources Jean Michel
C'est dans le registre de Galand que l'on trouve le nom de Jean de Falgous.
Jean de « Felgosio » ou de « Faugoux »
était probablement originaire de Saissac.
Il semble que son nom vienne de « Falgous »
métairie située dans le sud de Saissac.
On connaît par ailleurs une hérétique du nom de d'Alazaïs du Falgous,
qui habite à Montréal, vers le milieu des années 1220. Il existe peut-être un lien de parenté entre les deux.
Jean de Falgous, frère dominicain
figure dans l'immense majorité des procédures de Galand, dont il est en fait le « collega.
L'on sait peu de choses sur lui,
hormis quelques détails sur sa carrière entre 1278 et 1309.
En raison de leurs fonctions, les inquisiteurs vivaient en marge de la vie conventuelle
et échappaient à l'emprise de la règle.
Leur vie se déroulait dans le cadre du logis de l'Inquisition,
deux tours à la Cité puis une autre tour (tour de Justice ou de l'Inquisition) qui sert comme réserve des archives ;
au milieu de leurs notaires et de leurs familiers.
Le personnel de l'Inquisition est en partie corrompu et protégé par la population
qui bénéficie de faveurs monnayées.
Tout inquisiteur partage ses attributions avec un autre moine, son égal « collega ».
Un inquisiteur peut instruire une affaire en l'absence de son collègue.
La continuité de l'action se trouve ainsi garantie.
Jean Galand est sans doute de langue d'Oil ; ce n'est donc pas en occitan,
la langue des déposants mais dans le plumitif latin du notaire qu'il peut mesurer l'importance des dépositions.
Le registre de Geoffroy d'Ablis est très clair sur ce point :
l'audition du témoin n'est pas faite par l'inquisiteur, mais par un autre dominicain,
probablement de langue d'oc,
c'est donc Falgous qui la plupart du temps fait la traduction.
L'inquisiteur n'intervient qu'in fine, lors de la réitération des aveux.
Falgous est donc un véritable adjoint de Galand.
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