La force de la nature (par J. Michel)

Dès le début du 14e siècle apparaissent les disettes, ainsi en 1332 à Montpellier tout l'hiver, les hommes mangent des herbes crues. Un an sur trois les disettes reviennent avec une insistance lassante. 
En 1374-75 la disette se répand dans tout le Languedoc à la suite de mauvaises saisons, suivies de pluies et de tempêtes qui gâtent le blé, la vigne et les fruits. On taxe alors le blé, dont le prix passe de 3 sous le carton à 20 sous. On perquisitionne, les enceintes sont fermées, on importe de l'extérieur et de l'étranger. C'est une véritable famine qui s'installe jusqu'à une récolte meilleure. 
En 1480-1482 une terrible famine n'épargne personne. A cette période manger  sa faim est un privilège fragile et révocable; 
La dernière famine a lieu en 1709-1710 on ne rencontre après que des "disettes larvées" La mortalité baisse et la durée de vie augmente.
 

1739 Le seigle manque on fait distribuer du millet 
1740 Récolte abondante, mais les gelées recommencent en octobre et sont extrêmes en novembre,
temps où se faisaient les vendanges, le grand froid  fut cause que les raisins restèrent 3 semaines sans bouillir,
mais elle bouillit ensuite et le vin fut assez bon. 
1741 Grande sécheresse de mai à novembre, les rivières tarissent. 
1741 Année assez abondante on fut embarrassé pour l'enfermer; 
1746 Faible récolte de graines
1769 Année disetteuse, récolte de seigle médiocre, celle de vin manque presque complètement,
la longueur de l'hiver fait périr une grande partie des troupeaux, il y eut peu d'agneaux.
On forme un bureau de charité.
 

Lors de la tempête du 10 juin 1935, au Lampy Neuf,
un violent coup de vent abat un sapin qui tombe sur la maison sans la démolir.
 

Eglise de Saissac endommagée par l'ouragan du 10 mars 1847. 

Inondations 8 septembre 1871
trombes d'eau d'un volume exceptionnel, crues de la Dure et de l'Alzeau emportant ponts et moulins.
Au pont Brel, les eaux de l'Alzeau débordent du barrage de St Denis et emportent la terre coté Saissac (encore visible aujourd'hui).
A St Denis les dégâts sont estimés à 12 400 francs pour les chemins vicinaux. 
 

1748 Un affaissement de terre engloutit la rigole
 

1768 Une éruption a lieu a Villemagne où elle jette l'épouvante.
Les villageois pensent que ce sont les âmes du purgatoire qui demandent des prières.
Le curé dit une messe et va jeter de l'eau bénite dans l'ouverture du gouffre.
 

 
St Denis "Mémoire fait à la postérité" en l'an de grâce 1660 le 21 juin,
il y eut un tremblement de de terre à 4 h du matin, sur le point que le soleil perdit sa lueur.
L’épicentre était pourtant situé … en Bigorre.

Plus sur ce séisme
1660 seisme bigorre (854.64 Ko)

On peut soutenir que l'économie paysanne s'est maintenue,
tant que l'hiver a été pour les hommes cette épreuve dont aujourd'hui nous n'avons plus l'idée.
Tant que la sécheresse, les inondations, les gelées, les grêles, les incendies,
les épidémies ont touché le monde rural.
Evidemment le travail de l'homme apprivoise, tourne, utilise des catastrophes.
Mais elles imposent leurs lois, leurs rythmes, d'énormes efforts pour arriver à les maitriser.