Une pompe à mousse pour les incendies - INÉDIT
- Par Erick FANTIN
- Le 10/12/2021
- Dans Gardons la mémoire intacte !
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Dans le Saissac ancien, dont les maisons étaient encore à base de bois,
les incendies étaient assez courants avec toujours la peur de la propagation.
Pour les combattre, à l'appel de l'appariteur (enquantaïre dans notre bon patois) et au son du tocsin,
les habitants seuls étaient aptes à le faire sans autres moyens que leurs bassines d'eau ...
et leur bon gré.
En 1943, au mois d’Août , un incendie se déclare au domaine de Picou.
Aussitôt Calvet l’encantaïre, passe dans les rues en criant «Y a le foc à Picou» mais personne ne se dérange,
car les propriétaires de Picou, ne donnaient pas le droit de chasse aux gens de Saissac...
Relation de cause à effet, peut être, mais l'année suivante, le 28 Décembre 1944,
en conseil municipal, la décision est prise de se doter d'appareils extincteurs d'incendie.
"Monsieur le président expose qu'il a reçu offres de Mrs Benezet et Castan rue de Verdun à Carcassonne,
pour la fourniture d'appareils extincteurs d'incendies et notamment celle d'un appareil sur roues de 200 litres à mousse carbonique..."
Pour appuyer cettre offre, une lettre du maire de Villardebelle certifie avoir eu pleine satisfaction
de cet appareil pour combattre un violent incendie qui s'était déclaré aux écoles de cette commune.
"Après examens de ces propositions, le conseil décide de passer commande de cette pompe à incendie ...
Il décide également de commander 10 fusées extinctrices pour feu de cheminée..."
Cette pompe de cuivre restera en service jusque dans les années 50/60,
puis sera exposée longtemps sur le parvis de la porte de Cers avant de disparaitre,
dans le meilleur des cas, dans les profondeurs d'un hangar communal.
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